VOYANCE GRATUITE SANS PAYER

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Peu à miette, la contestation s’ouvrait : on parlait des problèmes de la région, de la transe qu’inspirait le futur, de l’impression que tout allait de maussaderie en pis. « Nous ne pouvons pas glisser le cas extérieures, » répétait souvent Jules, « mais on doit tâter en nous et reproduire la force d’insister. Nous n’allons pas démêler la tragédie économique ni empêcher les intempéries, mais nous devons vous faciliter la tache pour définir un chemin intérieur plus précis, sans jamais vous faire payer. » Cette sincérité surprenait, presque tant qu’elle rassurait. Les habitants, de nombreuses années échaudés par des soi-disant pythies ou prophètes, découvraient qu’une clairvoyance pouvait exister sans rendez-vous farfelue ni passion économique. Les séances de cartes ou de runes, menées par Simon, s’inscrivaient dans ce domaine. Il expliquait patiemment que les idéogrammes servaient en autochtone lieu de support pour penser, échapper en question, et inventer de nouvelles perspectives. 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Quelques individus, plus âgées, avouèrent en plus leur soulagement. Elles expliquèrent que depuis des générations, on voyait défiler dans la région énormément de “professionnels” du bombe, exigeant parfois des sommes exorbitantes pour “lever un sort” ou “purifier une maison”. Personne n’osait contester ces baremes, de alarme d’aggraver leur situation. Anne, attentive, confirmait que l’exact antinomique constituait l’essence même de la voyance gratuite sans payer : nul troc, aucune obligation, un commode putto de époques et d’écoute. À rythmique que la sûreté s’installait, le maire lui-même finit par penser que l'avènement de ces étrangers tombait à étape nommé. Il leur proposa de proroger leur salon en échangeant un lisière de interventions à la banale, comme par exemple en voyant à nettoyer la petite bibliothèque municipale ou en donnant une touche de coeur au moment du marché hebdomadaire. 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Le début fut déchirant. De petits gadgets – du fromage local, des conserves artisanales – garnirent les sacs des trois compagnons, en insigne de gré. Au-delà de ces existant, c’était en particulier la reconnaissance des habitants qui marquait, de la même façon que l’espoir renaissant de ne plus se adresser berner par des profiteurs. La voyance gratuite sans avoir à payer restait une situation, humble mais lumineuse, pour relâcher les tourments de la vie quotidienne. À l’instant d'affirmer adieu, Léon leur serra longuement la majeur, jurant de châtier visiter la bâtisse un moment. « Si cette notion a pu nous malaxer ici, dans tous nos paysages reculées, c’est qu’elle a de la intensité. Continuez sur votre route voyance gratuite sans payer et merci mille fois de ne rien réclamer en retour… » En s’éloignant du village, Anne, Jules et Simon sentaient déjà la température de cet répondeur tardif. 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